Patrice Béal affiche une carrière peu banale. Vidocq des temps modernes, cet ancien détective privé a créé Inorix, une société spécialisée dans la sécurité privée. Adhérent à la CPME Gironde depuis 3 ans, il a rejoint la Commission Evénementielle, pour s’engager au cœur du territoire.
Vous êtes président fondateur d’INorix, une société spécialisée dans la sécurité privée. Pourquoi ce secteur d’activité ?
Patrice Béal. : C’est une suite logique, qui vient asseoir plus de 20 ans d’expérience dans le secteur. Mon père et mon grand-père avaient fondé l’une des plus vieilles agences de renseignement privé en France. Mon BTS en poche, j’ai intégré l’entreprise familiale comme détective privé. C’est un métier délicat et très formateur. Le détective intervient toujours dans des situations compliquées,. Notre mission est de ramener un faisceau de preuves ou un argumentaire, qui viennent consolider une rupture, qu’elle soit professionnelle ou familiale. Alors oui, on fait des filatures, on se grime, on porte une casquette ou une perruque pour passer inaperçu… Mais la réalité n’a rien à voir avec le fantasme d’un film à la Magnum ! Cela dit, c’est une bonne école, car j’ai appris à traiter les sujets les plus sensibles de façon respectueuse et responsable. J’ai exercé ce métier pendant 5 ans, avant de déménager sur Bordeaux en 1995.
Ici, vous créez une première société spécialisée dans le gardiennage…
Patrice Béal. : Effectivement en 1995, j’ai fondé avec un associé, FERSSA, une entreprise de sécurité privée, regroupant différentes expertises : gardiennage, formation et le métier de détective privé. L’entreprise (1 000 collaborateurs, 30 millions de CA) a finalement été rachetée par Securitas en 2009, et j’en suis devenu le directeur général jusqu’en 2017. Une date charnière puisque, cette année-là, j’ai passé un MBA en Administration des entreprises. Ce fut un sursaut, une vraie prise de conscience. Un an plus tard, j’ai fondé Inorix, une entreprise spécialisée dans la sécurité privée, autour de 4 axes majeurs : Audit et conseils, Gardiennage, Formation et Protection rapprochée. Aujourd’hui, Inorix emploie 400 salariés pour 13 millions de chiffre d’affaires. Nous rayonnons
sur Paris, Lyon, Rennes, Toulouse. Avec un objectif d’être présent sur les 10 plus grandes villes françaises, dans les 5 prochaines années… Notre clientèle ? Principalement des acteurs du monde du retail et de la grande distribution, mais nous avons la volonté de diversifier notre portefeuille sur d’autres secteurs comme la Défense (Habilitation « Confidentiel Défense ») et l’Industrie (Habilitation « MASE » pour les hauts risques industriels). En parallèle à cette activité, j’ai créé le GIE Allians avec les sociétés TEB et SOTEL, spécialisées respectivement dans les solutions vidéo et la télésurveillance. Nous sommes très complémentaires, et pouvons proposer une solution globale aux entreprises, sur la totalité de leurs risques en matière de sécurité.
Comment avez-vous connu la CPME Gironde ?
Patrice Béal. : En 2018, je cherchais une société d’assurances pour Inorix… J’ai rencontré Philippe Loiseau, et il m’a convaincu de rejoindre la CPME ! C’est vraiment une organisation à la fois agile, souple et à l’écoute de ses adhérents. La solitude du dirigeant est une réalité : on nous demande souvent de prendre des décisions que l’on doit justifier auprès de nos fournisseurs, nos collaborateurs, nos clients… C’est loin d’être simple ! La CPME permet de rompre cette solitude et d’échanger avec ses pairs. Elle apporte également un réseau rationnel, mais aussi un réseau de conseils, qui permet de prendre de la hauteur et de ne pas vivre en vase clos, enfermé dans ses certitudes ou son secteur d’activité… La richesse des métiers représentés à la CPME, le partage et l’échange entre adhérents reste essentiel pour ne pas passer à côté d’une innovation.
Vous avez également décidé de vous impliquer en intégrant la Commission Evénementielle…
Patrice Béal. : C’est vrai ! Je suis stéphanois d’origine mais j’ai eu un vrai coup de cœur pour la région. Je suis très attaché à ce territoire qui m’a accueilli et adopté, et j’ai envie de m’impliquer pour faire rayonner son écosystème. La Commission Evénementielle, présidée par Cécile Despons, a pour mission de trouver des partenaires, organiser des événements et venir en support des autres commissions pour l’organisation de manifestations. Actuellement nous planchons activement sur la reprise des moments de rencontre en présentiel, nous nouons également des partenariats avec les institutionnels pour dynamiser le tissu local. Enfin, pendant le deuxième confinement, nous avons initié, à l’initiative de Frédéric Petit, le dispositif « 1 Etudiant, 1 Entreprise » pour venir en soutien aux étudiants isolés, sans bureau ou matériel pour étudier… Ces notions d’engagement, de proximité et de partage me parlent et résonnent avec mes propres valeurs.