Rentrée économique & sociale des PME : la CPME réagit dans les médias

Recrutement, prix de l’énergie, fiscalité, transformation écologique, fardeau normatif… Après avoir accordé une interview fleuve aux Echos, réagi aux annonces de l’Union européenne sur les PME, François Asselin a à nouveau pris la parole pour décrypter les enjeux, dénoncer les mauvaises pistes de réponses et proposer des solutions pragmatiques aux nombreuses problématiques qui assaillent les PME en cette rentrée, lors de la conférence de presse de l’AJPME – l’association des journalistes PME, le 13 septembre, devant un parterre de 20 journalistes (AFP, Le Figaro, Le Monde, L’Opinion, etc.).

Le point sur les positions et réactions de la CPME face à cette actualité dense.

Sur le front très tendu des problématiques de recrutement que les chefs d’entreprise affrontent actuellement, la CPME, si elle est favorable à l’orientation que le gouvernement prend en matière de plein-emploi, a à nouveau plaidé pour la mise en place de la POE (préparation opérationnelle à l’emploi) dont le taux de réussite est de 80% à 6 mois. Quant aux pistes de fidélisation des salariés comme la semaine de 4 jours, François Asselin l’a réaffirmé : « il faut que le chef d’entreprise reste le garant de l’organisation de son entreprise ! », refusant toute mise en place coercitive. En revanche, la CPME plébiscite un autre outil de motivation des salariés : la prime de partage de la valeur, un véhicule très adapté aux PME.

Dans le champ économique, la flambée des prix de l’énergie grippe le moral des dirigeants de TPE/PME. Alors que le bouclier tarifaire va prendre fin, François Asselin a réaffirmé l’attente déjà exprimée auprès de l’exécutif de révision de mécanisme européen de fixation des prix de l’énergie qui est lente à venir. L’urgence est pourtant bien là avec des TPE qui, pour certaines d’entre elles, ont des modèles économiques fragiles : si la facture d’énergie décolle, ils sont menacés de faillite.

Et cette hausse des prix vient mettre à mal la compétitivité des entreprises françaises dans le pays « champion du monde des impôts et taxes » comme l’a rappelé François Asselin. C’est dans ce contexte que le gouvernement a décidé le report de la suppression de la CVAE de 4 ans. La CPME s’est emportée contre cette décision qui risque de générer de l’instabilité fiscale : « Un contre-sens, alors que dans le même temps on parle de réindustrialisation » s’est agacé François Asselin.

Quant à la transition écologique des PME, le président de la CPME a posé l’équation avec clarté : « Les chefs d’entreprise savent qu’ils doivent changer leurs pratiques. Mais les difficultés arrivent quant on se confronte à la réalité ! Par exemple, dans le champ de la décarbonation. Aujourd’hui j’ai une flotte de 50 véhicules utilitaires thermiques. J’ai voulu passer à l’électrique et  sur le marché, il n’existe aucune offre qui me permette de gérer l’autonomie des véhicules. Si je change, mon modèle économique s’effondre et je mets la clé sous la porte. Alors, comment fait-on ? » Malgré cela, il reste confiant car : « l’évolution technologique va nous apporter les réponses à ces questions. »

Sur cette même problématique, en revanche, la CPME a affiché par voie de communiqué sa déception par rapport au train de mesures que l’Union européenne a annoncé en faveur des PME. Elle a pointé l’incohérence entre les propos du Commissaire européen affirmant qu’il allait réduire d’un quart les exigences de reporting des PME et, dans le même temps, mettant en place un « tsunami de mesures administratives comme le reporting extra-financier et la directive CSRD, notamment. »


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