Président de l’association des commerçants des Grands Hommes et du Triangle d’or à Bordeaux, Bruno Tripon dresse le portrait du commerce bordelais, 14 mois après le mouvement des Gilets Jaunes. Entre exaspération et coup de gueule, le propriétaire du Stylo des Grands Hommes s’avoue inquiet. Car les grèves à répétition pénalisent les petits commerces et renforcent les géants du Net…
As evidence has mounted that distance running is not just a natural human activity enjoyed by millions, but one that played a key role in evolution, a puzzle has emerged. Why, if humans are so well adapted to running long distances, do runners get hurt so often?
Plus d’un an après le mouvement des Gilets Jaunes, comment se porte le commerce à Bordeaux ?
C’est indéniable, les commerçants connaissent une forte baisse de leur activité. Les trésoreries sont exsangues, et certains commerces ont malheureusement dû fermer. La raison ? Les manifestations régulières, parfois outrancières, ont profondément bouleversé les habitudes de consommation des clients. Aujourd’hui, on déplore une forte baisse de la fréquentation en centre-ville au profit des géants de la vente en ligne… Nous sommes réellement des dommages collatéraux, et je ne comprends pas la logique des manifestants qui se battent pour défendre leur pouvoir d’achat et tuent en même temps les petits commerces.
Les géants du Net profitent de cette situation…
Tout à fait. Il faut savoir que les grandes plateformes en ligne ne sont pas soumises aux mêmes règles que les commerces de proximité en termes d’imposition et de charges. Ils disposent d’allègements et de nombreux avantages économiques. Il est temps que les gouvernements, quels qu’ils soient, prennent ce sujet à bras-le-corps et soutiennent ceux qui créent de l’emploi et participent au rayonnement de leur région. En Gironde, le commerce indépendant reste le premier employeur du territoire, avec 3.000 entreprises et 30.000 salariés en emploi direct. Mais jusqu’à quand ? Il est de notre devoir de préserver cette richesse et d’accompagner la reprise. Les commerçants sont épuisés et surtout inquiets pour leur propre emploi. Certes, le gouvernement a initié un fonds de soutien, mais les conditions d’éligibilité* se sont avérées très restrictives. Quant au report des charges et de la TVA, ce n’est qu’un effet d’annonce, car il faudra bien payer un jour ou l’autre…
Etre indépendant, avoir moins de 10 salariés et faire moins de 1 million d’euro de chiffre d’affaires
Pour vous le commerce c’est quoi ?
C’est avant tout un mode de vie « à la française » ! Les commerces créent du lien social, ils revitalisent les centres-villes, apportent du service et créent une vraie proximité. Pas de commerces, pas de vie… On le voit dans le paysage urbain : les zones sans commerces sont de vrais déserts économiques.