La dernière enquête de conjoncture réalisée par la CPME entre le 9 novembre et le 4 décembre 2023 auprès de 1418 dirigeants de TPE-PME, confirme la baisse de moral des entrepreneurs. Quasiment tous (91%) ressentent l’impact de l’inflation qui se traduit par une baisse des marges pour la moitié d’entre eux (49%), près de 7 dirigeants sur 10 (69%) étant « pris en sandwich » entre les augmentations de prix de leurs fournisseurs et la pression de leurs clients réclamant une diminution de leurs prix.
Un tiers des répondants (33%) constate, au 2ème trimestre 2023, une dégradation de leur situation globale. La même proportion (35%) s’inquiète d’une baisse de leur chiffre d’affaires, ce qui se traduit, logiquement, par une détérioration de leur trésorerie pour 42% d’entre eux.
Le résultat est là : en cette fin d’année 2023, la baisse de l’activité est désormais en tête des préoccupations des dirigeants (47%), suivie par l’inflation (28%) et le recrutement (24%).
Le prix de l’énergie reste également un vrai sujet. Plus de la moitié (52%) des dirigeants estime que le prix de l’énergie est actuellement un problème pour leur entreprise, 7% pensant même qu’ils seront contraints de cesser leur activité si une baisse des prix n’intervient pas rapidement. Une large moitié (67%) des dirigeants interrogés considère que la question du prix et de la disponibilité de l’énergie se posera à nouveau durant l’hiver 2024.
L’accès au financement, lui aussi, s’obscurcit. Plus de la moitié (52%) des dirigeants interrogés jugent difficile l’accès au crédit bancaire, tandis que les trois quart (78%) estiment que les conditions de financement se sont durcies par rapport à l’année dernière. Selon cette enquête, il est aujourd’hui plus facile d’obtenir un appui bancaire pour financer un investissement que lorsqu’il s’agit de financer sa trésorerie.
Dans ce contexte, plus d’un quart (28%) des entreprises ayant souscrit un PGE disent rencontrer de plus en plus de difficultés pour le rembourser. Très logiquement ces entreprises-là se disent favorables (86%) à un étalement du remboursement de leur PGE sans dégradation de la cotation Banque de France, mesure réclamée depuis plusieurs mois par la CPME.